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Se mobiliser pour vraiment protéger tout le monde SEPT-ÎLES – Le Conseil central de la Côte-Nord et le Syndicat des Métallos dans la région unissent leur voix pour dénoncer le projet de loi no 59 sur la santé et la sécurité du travail et exiger une réforme qui protège vraiment tous les travailleurs et travailleuses. Tel que présenté, le projet de loi fait en sorte de réduire la prévention dans les secteurs «prioritaires» tels les secteurs industriels et miniers. «On attendait la réforme depuis des décennies et on demandait que soient étendus les mécanismes de prévention à tous les milieux de travail. On nous impose plutôt des reculs dans des milieux de travail comme les usines et les mines», déplorent en cœur le président du Conseil central de la Côte-Nord de la CSN, Guillaume Tremblay, et le coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la Côte‑Nord, Nicolas Lapierre. La réforme multiplie les reculs dans les milieux de travail les plus dangereux : réduction du temps alloué à la prévention, plus de pouvoir aux employeurs et moins de décisions conjointes, des embûches à la reconnaissance des lésions professionnelles et aux retraits préventifs des travailleuses enceintes, retour au travail forcé avant même la guérison… Plusieurs milieux de travail du secteur manufacturier ou de l’industrie lourde, dont les mines où les décès se comptaient par dizaines avant l’entrée en vigueur des mécanismes de prévention à la fin des années 1970, seront considérés comme étant à risque «moyen» ou même «faible». C’est que les niveaux de risque et les exigences en prévention seraient, avec le projet de loi no 59, établis en fonction des débours des employeurs et non des risques réels. «Ça incite les employeurs à contester encore plus les réclamations et à camoufler des accidents. Ça punit les milieux de travail où il y a eu un travail de fond qui a permis de réduire le nombre d’accidents», dénonce Nicolas Lapierre. Son collègue de la CSN renchérit : «Au lieu d’étendre à tout le monde les succès enregistrés au fil des ans par les groupes prioritaires en matière de prévention, comme dans le secteur de l’industrie lourde, le gouvernement coupe dans leurs droits. C’est reçu comme une gifle», s’indigne Guillaume Tremblay. En contrepartie, dans les milieux jugés à risque faible par le gouvernement, comme l’éducation ou certains secteurs de la santé, majoritairement féminins, les minutes octroyées à la prévention seront nettement insuffisantes, aussi peu qu’une demi-heure par mois dans certains cas. Des injustices Le projet de loi ne va pas assez loin en matière de santé psychologique, échouant à reconnaître le «mal du siècle» qu’est l’épuisement professionnel. Certaines lésions physiques, comme la surdité ou des cancers professionnels, seront aussi plus difficilement reconnues. Les médecins traitants verront leur marge de manœuvre réduite au profit de la CNESST ou encore des médecins désignés par l’employeur. C’est notamment le cas pour les retraits préventifs des femmes enceintes ou qui allaitent, qui seront assujettis à des protocoles administratifs. Dans le même esprit, la CNESST pourrait décréter la fin des soins et traitements ou même le retour au travail avant la fin du processus de guérison, et ce, malgré l’avis du médecin traitant. «C’est inadmissible de telles économies de bouts de chandelles au détriment des travailleurs et travailleuses accidentés ou malades», tonnent messieurs Lapierre et Tremblay. — Jan 15
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La GRC lance une enquête criminelle sur le décès d’un travailleur lié à la COVID-19 chez Cargill BURNABY, C.B. – Le Syndicat des Métallos accueille favorablement l’enquête criminelle lancé par la GRC sur le décès d’un travailleur lié à la COVID-19 à l'usine de conditionnement de la viande de Cargill à High River, en Alberta. En avril 2020, le Syndicat des Métallos a demandé d'ouvrir une enquête criminelle sur le décès et l'infection signalée de près de 1 000 travailleurs de l'usine Cargill. «Les événements qui ont entraîné le décès d'un travailleur de l'usine de Cargill sont inexcusables et doivent faire l'objet d'une enquête dans une perspective criminelle», a déclaré Stephen Hunt, directeur des Métallos pour l'Ouest canadien. La situation de Cargill était aussi prévisible qu'une explosion dans une mine, avec les travailleurs à proximité les uns des autres et avec peu ou pas d'équipement de protection, a affirmé Stephen Hunt. «Chez Cargill, nous avions un inspecteur qui, malgré les recommandations de distanciation sociale et les avertissements en matière de sécurité, avait déclaré le lieu de travail sécuritaire peu de temps avant qu'un travailleur ne décède et que des centaines d'autres ne soient testés positifs. À la mine Westray en 1992, les inspecteurs ont déclaré la mine sécuritaire, malgré le non-respect évident des protocoles de sécurité et une accumulation de poussière de charbon produisant du méthane», a fait valoir Stephen Hunt. L'épidémie aurait pu être évitée si Cargill et le gouvernement PCU d'Alberta avaient écouté les préoccupations des travailleurs. «Ce sont les travailleurs qui, les premiers, ont soulevé des inquiétudes concernant leurs conditions de travail et le manque d'équipements de protection individuelle. Ils les ont exprimées mais personne n'en a tenu compte. Le ministre de l'agriculture du PCU a insisté sur le fait que l'usine était totalement sécuritaire, et ensuite les gens ont commencé à tomber malade et à mourir. Le premier ministre Jason Kenney n'est pas parvenu à assurer la sécurité des travailleurs albertains. Au lieu de s'y employer, le premier ministre a fait appliquer le projet de loi 47, rendant ainsi plus difficile pour les travailleurs de refuser un travail dangereux à une époque où ils nécessitent plus de protections pour rester en bonne santé, en sécurité et en vie», a poursuivi Stephen Hunt. «Tuer des travailleurs ne devrait jamais se traduire en simples termes de coût pour les entreprises. Les travailleurs essentiels ne sont pas voués au sacrifice et les travailleurs de Cargill ne font pas exception. L'annonce faite aujourd'hui concernant l'ouverture d'une enquête criminelle de la GRC nous rapproche un peu plus de la justice», a ajouté Stephen Hunt. La campagne du Syndicat des Métallos, «Mettons fin au carnage, appliquons la loi», appelle les gouvernements provinciaux et territoriaux à mettre en œuvre des mesures spécifiques pour garantir une meilleure application de la loi Westray. Pour obtenir de plus amples informations sur la campagne, consultez le site www.appliquezlaloi.ca. — Jan 12
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Le Fonds humanitaire des Métallos contribue à hauteur de 10 000 $ pour atténuer la crise humanitaire croissante en Éthiopie TORONTO – Le Fonds humanitaire des Métallos contribue à hauteur de 10 000 dollars pour atténuer la crise humanitaire dans la région du Tigré en Éthiopie. Depuis novembre, un conflit sévit entre les forces gouvernementales éthiopiennes et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), dans le nord du pays. Une crise humanitaire croissante a éclaté depuis, touchant les civils, en particulier les femmes et les enfants, dont près de 100 000 réfugiés érythréens qui avaient fui leur propre pays. À la suite des pertes de bétail et d'une importante invasion de criquets, on estime que 1,1 million de personnes supplémentaires viendront s'ajouter aux 600 000 personnes qui dépendent déjà de l'aide alimentaire dans la région. Afin d'éviter une aggravation de la crise, le Fonds humanitaire des Métallos soutiendra OXFAM Éthiopie, qui coordonne la réponse internationale visant à fournir une aide indispensable. «Les efforts de premiers secours sont souvent essentiels pour éviter que des situations catastrophiques ne se détériorent davantage», a déclaré Ken Neumann, président du Fonds humanitaire des Métallos et directeur national du Syndicat des Métallos. «Dans le cas de la région du Tigré en Éthiopie, j'espère que notre soutien contribuera à atténuer cette crise et à encourager d'autres organismes progressistes à agir de même afin d'éviter que le monde ne soit confronté à une autre catastrophe humanitaire», a ajouté Ken Neumann. Le Fonds humanitaire des Métallos est un organisme de bienfaisance enregistré qui défend le respect des droits de la personne et contribue à des projets de développement et à des secours d'urgence dans les pays en développement et au Canada. Les membres du Syndicat des Métallos contribuent au Fonds par le biais de clauses négociées dans leurs conventions collectives. Dans certains cas, les employeurs y versent des contributions équivalentes. — Jan 5
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Un bon premier contrat pour les travailleurs d’AFL dans les télécommunications QUÉBEC/SEPT-ÎLES – Les 82 nouveaux métallos d’AFL dans l’Est du Québec, un sous-traitant de Telus qui assure l’installation et l’entretien d’infrastructures de télécommunications, ont conclu récemment leur première convention collective d’une durée de trois ans. L’entente de principe a été ratifiée dans une proportion de 96 % par les membres de la section locale 7065 qui travaillent principalement sur le territoire de Québec, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et de la Côte-Nord. La convention comprend des hausses annuelles de 2 % et une augmentation per diem lorsque les syndiqués doivent dormir à l’extérieur, ainsi que des règles plus claires pour encadrer ces déplacements. Le montant versé par l’employeur dans le REER est majorité de 2 % pour atteindre un maximum de 4 %. Le contrat établit aussi des règles claires quant au respect de l’ancienneté, à la prise des vacances, au mécanisme en cas de perte ou bris d’outil et offre une voix forte aux syndiqués face à l’employeur. «Nous sommes très satisfaits d’avoir pu arriver à une entente qui répond aux attentes des membres. Cela sécurise les opérations ainsi que la pérennité de l’entreprise tout en améliorant l’ensemble de conditions de travail de nos membres», fait valoir le représentant syndical des Métallos, Dany Maltais. Cette première convention collective s’est négociée dans le difficile contexte de la pandémie, sur plus d’un an. Quelque 33 rencontres ont été tenues, dont la plupart par visioconférence. «J’aimerais saluer le travail exemplaire du comité de négociations, qui a travaillé fort, souvent de soir, pour arriver à une bonne entente, à la hauteur de ce que leurs confrères et consoeurs de travail espéraient», ajoute le président de la section locale 7065, Nelson Breton. Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques. — Dec 21
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Un bon contrat pour les syndiqués de Venmar à Drummondville DRUMMONDVILLE – Les 55 syndiqués de Venmar HDH à Drummondville, membres de la section locale 7885 du Syndicat des Métallos, ont conclu récemment un nouveau contrat de travail qui comprend des hausses de 11,3 % sur 5 ans. Ces derniers ont notamment tenu tête à l’employeur qui souhaitait pouvoir imposer du temps supplémentaire obligatoire en fonction des besoins de production. Le temps supplémentaire restera volontaire et sera plutôt désormais rémunéré au taux double au-delà de 4 heures dans une même semaine. «L’employeur voulait nous obliger à faire du temps supplémentaire, comme il le voulait. Ça aurait été très compliqué pour nos vies de familles. On a réussi à prendre le problème par la positive, en haussant la rémunération du temps supplémentaire», illustre le président de l’unité syndicale, Marc St-Cyr. Le contrat prévoit la bonification de la prime de soir, l’amélioration du paiement des congés fériés des fêtes ainsi que l’ajout d’un congé personnel. Un plus grand nombre de travailleurs pourront bénéficier du programme de pré-retraite. La contribution de l’employeur au REER du Fonds de solidarité FTQ est majorée. Les travailleurs ayant 35 ans de service verront leur paie de vacances augmentée. «Nous sommes contents des avancées dans les conditions de travail, cela reflète bien les priorités de négociation qu’on s’était données», ajoute Marc St-Cyr. Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques. — Dec 21
Communiqués des Métallos
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