Les techniciens de la section locale 1944 de Rogers à Abbotsford en grève pour obtenir l'égalité salariale et des négociations équitables
Chers membres,
Les techniciens de Rogers à Abbotsford, en Colombie-Britannique, membres de la section locale 1944, sont en grève depuis 0 h 01 ce matin. Les 25 techniciens ont quitté leur poste après l'échec des négociations visant à obtenir une convention collective équitable qui garantirait l'égalité salariale et mettrait fin à la stratégie de division pour mieux régner de l'employeur. La grève survient après que ces techniciens ont voté à 100 % contre la dernière offre de la compagnie et à 100 % en faveur d'une grève.
Bien qu'ils effectuent un travail identique à celui de leurs collègues de Vancouver et de Surrey, les techniciens d'Abbotsford sont payés environ 9 % de moins, une inégalité injuste et indéfendable.
« Rogers envoie un message clair : il n'accorde aucune valeur aux personnes qui assurent le fonctionnement de ses services dans les petites communautés, comme Abbotsford », déclare Michael Phillips, président de la section locale.
« Nos membres accomplissent chaque jour un travail essentiel pour soutenir les clients de Rogers, mais la compagnie estime que ces travailleurs méritent moins simplement en raison de leur code postal. La dernière fois que j'ai vérifié, le service que les clients achètent à Abbotsford coûte le même prix qu'à Vancouver, alors pourquoi les travailleurs sont-ils moins bien payés ? Ce n'est pas seulement irrespectueux, c'est honteux. »
Nous nous battons également pour aligner les conditions du contrat d'Abbotsford sur celles des contrats du reste de la vallée du Bas-Fraser. Actuellement, les travailleurs d'Abbotsford négocient selon un calendrier différent de celui des autres techniciens de Rogers, ce qui a permis à la compagnie de les exploiter en tant qu'unité isolée.
« Pendant des années, Rogers a délibérément maintenu ce groupe dans une négociation isolée afin de pouvoir imposer des salaires plus bas et des conditions moins favorables », déclare Jayson Little, permanent du syndicat des Métallos. « Cela doit cesser immédiatement. Nos membres se battent non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour tous les travailleuses et travailleurs à qui on a dit de s’asseoir et d'accepter moins. »
Cette grève sera l’une des premières à se dérouler après l’entrée en vigueur de la loi C-58, la nouvelle législation canadienne visant à lutter contre le bris de grève. Cette loi interdit l’utilisation de travailleurs de remplacement pendant les grèves légales dans les secteurs réglementés par le gouvernement fédéral, tels que les télécommunications.
« Grâce à cette nouvelle loi, Rogers ne peut pas faire appel à des briseurs de grève pour remplacer nos membres pendant qu'ils sont sur la ligne de piquetage. Cela nous permettra d’équilibrer les règles du jeu et protéger le droit de grève sans interférence ni intimidation », a déclaré M. Little. Nous dénonçons Rogers non seulement pour le traitement injuste envers ses travailleurs, mais aussi pour le mépris qu'elle affiche envers ses clients fidèles et les communautés qu'elle affirme servir.
« C'est ainsi que Rogers traite les personnes qui assurent le fonctionnement de vos services Internet et téléphonique », a déclaré M. Phillips. « Cela en dit long sur ce qu'ils pensent de leurs travailleurs et de leurs clients. Il existe d'autres fournisseurs d'accès à Internet. Les gens devraient se demander s'ils veulent continuer à soutenir une compagnie qui traite ses employés de cette manière. »
Nous exhortons à Rogers à revenir à la table des négociations avec une offre sérieuse qui respecte les travailleurs d'Abbotsford et remédie aux injustices dont ils sont victimes depuis longtemps.
Un don pour soutenir ces techniciens en grève dans leur lutte pour un traitement équitable sera fortement apprécié. Les indemnités de grève sont limitées, chaque dollar compte. Cliquez ici pour faire un don.
Solidairement,
La section locale 1944 du syndicat des Métallos
