Le 11 août 2020 - Votre volume de travail quotidien est-il tel que vous ne pouvez pas accomplir tout le travail qui vous est assigné ? Vos objectifs sont-ils irréalistes ? Lisez-vous vos courriels professionnels et terminez-vous le travail après vos heures normales pour répondre aux attentes qui pèsent sur vous ? Travaillez-vous avant le début de votre quart de travail dans l’espoir de prendre de l’avance et d’éviter d’attirer l’attention sur vous ?

Les entreprises disent aux syndicats qu’elles ne s’attendent pas à ce que les employés travaillent gratuitement. Cependant, la nature intrinsèque des mesures déraisonnables de rendement pourrait pousser les employés à travailler plus que leurs heures normales de travail. Les entreprises ont affirmé que lorsqu’elles établissent des objectifs, elles ont bien conscience que tous les employés n’atteindront pas les objectifs fixés, et même si elles savent que les mesures sont déraisonnables, elles continueront de faire pression sur les travailleuses et travailleurs afin de les pousser à les atteindre. Si les travailleurs doivent choisir de couper les coins rond afin de répondre aux attentes, c’est bien que les attentes sont irréalistes. Dès lors qu’un travailleur commence à couper les coins rond, les autres sont obligés de faire de même, au risque d’être celui ou celle qui se fait remarquer s’il n’est pas à la hauteur. Si tout le monde travaille en suivant les mêmes lignes directrices, toute attente irréaliste devient alors plus visible. Lorsque le travail est effectué en dehors des heures normales, un cercle vicieux se met en place jour après jour, où ceux qui ne travaillent pas au-delà de leur quart sont considérés comme des récalcitrants au milieu de ceux qui travaillent en dehors de leur quart et qui atteignent ou dépassent les objectifs. Combien de fois avez-vous entendu au cours d’une réunion : « Un tel ou un tel atteignent leurs objectifs, pourquoi pas vous ? »

On nous rapporte fréquemment des situations où des demandes irréalistes sont faites de façon implicite, ou dans lesquels il est considéré normal de fermer les yeux sur le travail en dehors des quarts. Par exemple, il se peut que l’on vous demande d’être prêt pour votre premier rendez-vous au début de votre quart de travail, ou de stocker votre véhicule de compagnie et de vous rendre à votre premier rendez-vous avant le début de votre quart de travail.

Voici quelques exemples de ce à quoi ressemble le travail en dehors des heures normales :

• Travailler après la fin de votre quart de travail et ne pas faire de demande de temps supplémentaire ou de ‘Work Past Shift’, pour être sûr d’être payé en heures supplémentaires;
  
  
• Travailler pendant vos pauses ou ne pas prendre vos pauses,
  
  
• Se connecter aux systèmes avant le début de votre quart de travail.
  
  
  • Au début de votre quart de travail, connectez-vous à tous les systèmes nécessaires pour prendre un appel et ouvrez les applications non essentiels au cours de votre premier appel. Vous devez suivre le processus en 3 étapes pour signaler toutes les connexions qui dépassent la période de grâce de connexion de votre département :
    
    Avisez votre gestionnaire ou gestionnaire sur appel (OCM),
    
    Ouvrez un ticket, et
    
    Entrez votre temps de connexion dans IEX depuis le début de votre quart de travail jusqu’au moment où vous avez terminé le processus en 3 étapes et que vous êtes prêt. Informez un délégué syndical si vous subissez des pressions ou des instructions contraires.
    
    Voir les accords conclus sur le fait qu’aucune connexion n’est requise avant le quart de travail.

Pour être clair, personne ne devrait travailler gratuitement. Veuillez utiliser le lien ci-dessous pour nous communiquer les exemples de situations où vous êtes incité à / où vous pensez devoir : travailler pendant vos pauses, travailler avant le début de votre quart de travail ou à la fin de votre quart de travail car vous craignez qu’il y ait des conséquences si vous ne le faites pas.

De nombreux membres font l’objet d’investigations et certains sont sanctionnés pour temps de travail non productif ou inactif. Nous encourageons les membres à tenir un journal quotidien pendant leur quart de travail. Celui-ci sera utile si l’on vous demande d’expliquer des périodes présumées de non-productivité, des semaines après les faits.

Solidairement,

La Section locale 1944 du Syndicat des Métallos