6 décembre 2017 - Le 6 décembre est la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes.
C'est l'occasion de réfléchir sur la façon dont la violence affecte les femmes dans notre pays et comment chacun d'entre nous peut prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à toutes les formes de violence sexiste. Le 6 décembre commémore l'anniversaire du meurtre de 14 jeunes femmes à l'École Polytechnique de Montréal. Elles sont mortes pour le simple fait d'être nées femmes.
6 décembre 1989 : tuerie de l'École Polytechnique
Il y a 28 ans, à Montréal, un jeune homme armé d'une carabine entra dans une classe d'ingénierie de l'École Polytechnique. Avant de pointer son fusil sur les étudiantes, il déclara :
« Vous n'êtes toutes qu'un tas de féministes, je hais les féministes. »
Il tua 14 étudiantes et employées de l'École. Dans sa lettre de suicide, il tenait les féministes responsables d'avoir ruiné sa vie ; il considérait que les femmes n'avaient pas leur place en ingénierie parce qu'elles volaient les emplois des hommes.
« La tuerie appartient désormais au passé, mais la misogynie est toujours dans l'air : la violence contre les femmes est un défi au niveau mondial, affirme Betty Carrasco, Vice-présidente nationale du STT, Section locale nationale 1944 du Syndicat des Métallos. La violence sexiste empêche les femmes d'intégrer pleinement la vie publique, et les conséquences sont néfastes pour les familles et pour la société dans son ensemble. »
Transformer l'horreur en espoir
Pour les hommes et les femmes qui ont survécu à la tuerie de 1989, chaque anniversaire est synonyme d'espoir. En effet, depuis lors, l'École Polytechnique encourage les jeunes femmes à étudier dans les domaines tels que l'ingénierie. Actuellement, environ 2 000 étudiantes sont inscrites en ingénierie, ce qui représente 25 % du nombre total des étudiants de ce cursus. Ce pourcentage d'étudiantes est similaire dans les autres écoles d'ingénieurs à travers le pays. Ce qui a été pu être accompli dans les écoles d'ingénieurs canadiennes peut l'être dans tous les autres domaines de la vie quotidienne, partout dans le monde.
Les actions possibles pour aider à mettre fin à la violence faite aux femmes
- Assistez à une veille, honorez et souvenez-vous
- Apprenez aux filles à se protéger et à s'autonomiser
- Enseignez aux enfants comment résoudre les conflits sans violence
- Encouragez toute personne violente que vous pourriez connaître à se faire aider
- Faites de votre maison, lieu de travail et communauté des environnements sécurisants pour les femmes et les filles
- Lancez la conversation sur la violence au sein de votre communauté
- Sensibilisez votre entourage sur les médias véhiculant des images négatives des femmes et des filles
- Communiquez à votre député votre opinion sur le problème
- Encouragez l'égalité économique et politique pour les femmes
- Soutenez les institutions qui œuvrent pour mettre fin à la violence faite aux femmes
- Engagez-vous et demandez à vos amis et à votre famille de faire de même : www.swc-cfc.gc.ca/commemoration/vaw-vff/pledge-fr.php
- Entrez dans l'action et participez à la conversation sur les réseaux sociaux : #MESGestesComptent
Solidairement,
Le Syndicat des travailleurs(euses) en télécommunications, Section locale nationale 1944 du Syndicat des Métallos